Fortement anthropisé par de grands équipements dont le mythique stade du Ray, le site a longtemps été perçu comme une enclave minérale dans les quartiers Nord de Nice. La démarche de projet de la Compagnie du Paysage a consisté à révéler les qualités du socle disparu pour bâtir un projet en symbiose avec son environnement. Cet ancrage dans le site s’est fait au travers de 4 axes d’approche.

Une approche géographique tirant parti de la topographie marquée du site et de l’effet balcon existant sur le paysage pour créer une pièce de paysage qui fasse couture avec les quartiers existants et le grand paysage des piémonts verdoyants des collines niçoises. Le parc du Ray s’inscrit de fait comme un poumon vert au cœur du quartier du Ray marqué par l’intensité urbaine de l’avenue Gorbella.

Une approche de l’histoire du site, à travers la mise en scène d’un « ruban d’eau » comme allégorie ou réminiscence du vallon du Ray aujourd’hui disparu sur le site. Une eau qui participe activement à l’animation et au rafraichissement du parc. Mais aussi l’organisation d’une « grande pelouse » comme élément de mémoire du stade qui aura fait battre le cœur quartier du Ray pendant plusieurs décennies.

Une approche de la morphologie urbaine avec comme enjeu majeur de faire «sauter le verrou urbain» afin que le parc du Ray fédère et fasse lien entre différents secteurs urbains composants le quartier du Ray. Dans ce cadre, l’opération Vinci réalisée par la Maison Edouard François avec son architecture fortement végétale forme avec le parc un ensemble unitaire et harmonieux.

Une approche du profil socio-démographique du quartier du Ray,  pour proposer une programmation complémentaire garantissant au parc de devenir un équipement attractif à l’échelle des quartiers Nord mais également à l’échelle de la ville de Nice avec la réalisation d’une « structure ludique originale» développant des activités proche de l’accrobranche (parcours d’équilibre, filets à grimper, etc. ).